Actualités ou petites critiques personnelles

Avis aux lecteurs ou auditeurs de l'Information : vous n'êtes susceptibles de vous intéresser qu'aux sujets étant à votre portée

Photo : Article du Monde en macro, par moi-même

Aujourd'hui, comme tous les mardis, j'ai reçu Le Monde dans ma boîte aux lettres. J'enlève le plastique, avec impatience. Je vois en Une "Affaire Karachi ... p.10". Je me rends à la page en question et là! Stupéfaite! Je lis une phrase : "Le dossier Karachi est ravageur, car il s'agit d'une des rares affaires compréhensibles par le grand public".
Je l'ai relu plusieurs fois tellement je n'y croyais pas!
Non seulement ça sous-entend que les feux de projecteurs ne sont dirigés que vers les "affaires compréhensibles", au détriment des autres (et donc là, interroge aussi sur tout ce (donc l'incompréhensible) que l'on doit probablement "nous" cacher)). Autrement dit, l'information serait fonction du futur émoi qu'elle pourrait susciter de la part du "grand public" ??? Mais, ça ne s'arrête pas là, EN PLUS, cela insinue que le "grand public" serait tout simplement IDIOT.
DONC!! Voilà, désolé de vous l'apprendre (Le Monde me l'apprend aujourd'hui même) nous sommes doublement ignorants, d'une part parce que nous ne sommes pas intelligent, et d'autre part parce que nous ne savons pas tout.
Bon, j'avoue que pour la partie "nous ne savons pas tout", ça, en l'occurrence, je ne l'ignorais pas. A défaut de ne pas tout savoir, je savais que nous ne savions pas tout (je me la joue phrase alambiquée à la juriste là). Auquel cas, je serai légèrement naïve.
Mais, de là à affirmer de telles absurdités... Non! Je proteste!! Je demande la démission de ce journaliste pour diffamation du "grand public".
D'ailleurs, notre cher Président, Nicolas Sarkozy, roi des procédures juridiques en tout genre, et surtout de la plainte pour diffamation, serait heureux! qui plus est parce qu'un journaliste est visé... hum hum... non non il n'y aucun sous-entendu... aucun message subliminal...

(A prendre en considération : article rédigé le 12 novembre dernier)

L’article d’Edwy Plenel de la semaine dernière [1], ou plus précisément les soi-disant propos “diffamatoires” tenus au sein de ce dernier, viennent de faire l’objet d’une demande de poursuite en justice, de la part de Claude Guérant, secrétaire général à la présidence.

Un journaliste fait connaître ses inquiétudes, au nom de sa liberté d’expression, et le voilà traîné devant les tribunaux.

Un petit rappel s’impose, à notre cher Président de la République, qui semble avoir la mémoire courte sur les droits et libertés fondamentaux :

l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme défend l’idée selon laquelle « Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. ».

Un conseil, Monsieur le Président, cessez de vous asseoir sur nos libertés fondamentales, vous risquez de vous en mordre les doigts…

*   *   *

A lire et à relire : Mediapart, article du 12 novembre 2010, Edwy Plenel, L’Elysée contre Mediapart [2]

Frais d’inscription en hausse. Les étudiants anglais se révoltent.

Le vent du mouvement social souffle partout en Europe. Le “modèle” français serait-il en train de s’étendre au delà de ses frontières ?

Source photo : AFP

Le Président de la République a promulgué la loi sur la réforme des retraites.

J’ai du vague à l’âme.

Les cours se poursuivent, comme si de rien n’était. Les profs nous  débitent leur savoir, sans nous toucher un mot à propos de la grève. La situation s’est nettement calmée.

La France est au boulot, les étudiants  dans leurs salles de cours et le gouvernement poursuit ses actions  sous couvert d’intérêt général et de légitimité. Ah oui… mais… c’est vrai! Pardon, j’oubliais que cette réforme allais sauver notre système par répartition. Ah!! Merci messieurs les dirigeants de ne pas avoir fléchi, d’avoir résisté jusqu’au bout! Merci d’avoir respecté la démocratie, selon laquelle le peuple est souverain uniquement une fois tous les cinq ans. Votre vision de la démocratie est sublime! Pas de discussion, pas de négociation. Passage en force oblige.

Mon dégoût pour le pouvoir s’intensifie. Ma  confiance s’épuise.

(article plus vraiment d'actualité mais rédigé auparavant)